Découvrir Fontenay-le-Marmion
Fontenay le Marmion et son Histoire
Le nom de la localité est attesté sous les formes Fontanetum, Fontanedum en 843 et en 846.
Le toponyme Fontenay est issu du latin fontana, « source », suffixé de -etum désignant un « ensemble de fontaines »
Le complément -le-Marmion fait allusion à la seigneurie qui appartenait à une famille puissante, les Marmion dont les possessions s’étendaient outre-Manche.
Le gentilé est Fontenaysien.
Dès 1829, à l’initiative d’Arcisse de Caumont, des fouilles archéologiques furent entreprises à l’emplacement du tumulus de la Hogue avec ses chambres sépulcrales datant de la période néolithique. Elles ont permis d’authentifier la présence d’une population organisée en groupe social vers 3600 ans avant notre ère. Un autre tumulus, celui de la Hoguette, est visible à environ 600 mètres.
Le nom de Fontenay apparaît au . La paroisse de Fontenay fut divisée une première fois pour former les paroisses et seigneuries de Fontenay-le-Marmion et Fontenay-le-Tesson. Cette dernière fut divisée à nouveau entre le et le siècle pour former Saint-Martin-de-Fontenay et Saint-André-de-Fontenay (actuellement Saint-André-sur-Orne). La seigneurie de Fontenay-le-Marmion appartient alors à une famille puissante, les Marmion dont les possessions s’étendent outre-Manche.
Notre patrimoine
La Hogue
Le tumulus de La Hogue à Fontenay-le-Marmion constitue l’un des plus anciens et l’un des plus prestigieux monuments funéraires en pierre sèches de la façade atlantique (vers 4500 – 4000 ans avant JC). De forme proche d’un rectangle, il mesure environ 40 m de long pour 30 m de large. Il comporte 12 chambres funéraires de plan circulaire dont le diamètre est compris entre 4 et 5 mètres et qui sont montées en encorbellement. A l’entrée de chaque couloir, un muret de pierres sèches devait probablement fermer l’accès à chaque chambre. Toutes les chambres ont livré des restes humains ainsi que du mobilier archéologique (parures, outils et poteries).
Le monument de Fontenay-le-Marmion a été reconnu dès 1829 par la Société des Antiquaires de Normandie qui y réalisa les premières reconnaissances archéologiques jusqu’en 1831. A cette époque, il formait un impressionnant monticule de 6,60 mètres de hauteur. Menacé par l’ouverture d’une carrière, il échappe ensuite à sa destruction complète grâce à son acquisition par le propriétaire du château de Fontenay en 1840.
Léon Coutil reprends les fouilles en 1904 et permet le classement du site au titre des monuments historiques en 1905. Les travaux de restauration de Coutil sont vivement critiqués et sont sévèrement critiqués lors d’une enquête menée par le docteur Capitan à l’initiative du Ministère de l’Instruction publique (dont les résultats sont présentés en 1922). Les principales critiques portent sur les restaurations des chambres T et M.
Ce n’est qu’en 1965 que les travaux reprendront sur le monument, travaux conduits par Messieurs Caillaud et Lagnel jusqu’à la fin des années 70. La chambre A fait l’objet d’une première reconnaissance. Ces travaux s’accompagnent de nouvelles restaurations et permettent de mettre en évidence les incohérences des restaurations de Coutil. Des protections sont alors édifiées au-dessus des parements non restaurés.
Enfin, dans les années 90, de nouvelles mesures de protection sont prises pour faire face à la dégradation du monument. Un projet de restauration est actuellement en cours.
L'église Saint-Hermes
Périodes de construction :
XIIe siècle, XIIIe siècle
Le clocher de l’église accolé au côté sud du chœur comprend deux niveaux d’arcatures aveugles ornées de chevrons et de méandres caractéristiques de l’architecture romane normande. Un toit en bâtière couronne l’ensemble.
Le clocher et le choeur de style roman sont classés monuments historiques.